vendredi 7 décembre 2007

Sur la route de Thies

Hier, c'était la rencontre annuelle de Mer et Monde. Tous les groupements étaient invités pour une journée de réflexion sur les réalisations de l'organisme.

La réunin est à Thies et nous avons rendez-vous avec les autres à la place de la mairie à 7h30. Comme je me rends à la rencontre avec la délégation de Térock, la veille je demande à Henriette à quelle heure est fixé le départ. Elle m'annonce que nous partirons à ... 7h30. Comme Thies est à 30 km, ce sera dur d'etre a l'heure ... mais je ne m'en fais pas trop, commençant à m'habituer à la conception locale du temps ...

Le lendemain matin je me lève à 6h30. C'est presque l'aurore, mais il y a encore des étoiles ; le ciel est magnifique. On peut dire qu'il fait froid et je m'offre le plaisir de porter mes bas blancs dans mes sandales, étant donné qu'ici tout le monde trouve ça normal, hé hé !

A 7h00 je suis déjà prete et j'attends devant ma porte, mon sac sur le dos ... mais Henriette me dit qu'on ne peut pas partir si je n'ai pas déjeuné. Alors je me fais vraiment à l'idée qu'on va etre en retard. Je vais chercher mon pain à la boutique pendant que l'eau bouille pour mon thé.

Nous partons à 7h30 pour rejoindre les trois autres membres de la délégation de Térokh. Lorsque nous arrivons chew Henriette-Coumba, elle est encore dans son pyjama ... il faut dire qu'elle a des matins occupés avec ses 6 enfants qui partent pour l'école et sa belle-mère qui est malade.

Henriette-Coumba part à la course en se déshabillant pour aller se changer (la scène est drole à voir) pendant que je vais voir si Prospère s'en vient. Heureusement il est pret, parce que le ''car rapide'' pour Thies arrive au meme moment ... Nous embarquons, Henriette-Coumba court après l'autobus et finit par nous rejoindre tout en finissant de mettre ses beaux habits.

Prendre le car, c'est toujours spécial ... quand j'embarque, tous les bancs sont remplis et il y a des gens dans l'allée, mais il me faut quand meme avancer, car il y a encore des gens qui montent à bord. Je salue les femmes de la délégation de Dougnane, qui sont aussi ''à l'heure'' que nous ... Ami et Coumba Thiaw m'invitent à m'asseoir avec elles. Je resterais bien debout, mais tout le monde dit : " mika ! mika! assieds-toi !", alors je m'installe, en prenant soin de ne pas piler sur le poulet qui caquette à mes pieds. Nous sommes donc trois sur un siège pour deux, et dans l'allée il y a une autre femme installée sur un siège pliant. Je passe le trajet assise sur une fesse.

La journée s'est bien déroulée : les échanges étaient très intéressants et la bouffe très bonne !

Au retour, nous prenons à nouveau le car, mais il faut faire un transfert en route. Tous les gens de Térokh et Dougnane débarquent en meme temps à l'embranchement d'un chemin de campagne. Je me suis retrouvée derrière Henriette, qui ne me voyait plus ... alors quand le car est reparti elle a cru que j'avais oublié de débarquer ! Elle s'est mise à crier et ce fut la panique totale pour 5 secondes, ha ha ! Après elle s'est rendue compte que les autres rigolaient en l'imitant.

Elle a bien ri, et moi aussi, et ce que je trouvais le plus drole, c'est que j'aurais bien pu me débrouiller toute seule dans le car, parce qu'il s'en allait juste à Tivaouane, la ville d'à coté ...

On a trouvé un autre car, mais il a fallu courir après comme si on faisait du pouce ... après on s'est fait brasser sur le chemin de gravelle jusqu'à la maison ... terminus !

1 commentaire:

jabetjcl a dit…

Marie,
tu seras prête pour écrire un livre en revenant...non?