mercredi 23 janvier 2008
La Tam Xarit
Les enfants ont passé la semaine à bricoler des petits tam tams avec des boîtes de conserve vides et des peaux de mouton (les restes de la Tabaski ?) Alors ça faisait déjà quelques jours qu'on entendait résonner les tambours fabriqués pour la fête ... en fait, ils ont eu le temps de défoncer leurs tam tams plusieurs fois, jusqu'à ce que ce soit vraiment le jour de la Tam Xarit, vendredi passé.
Bin non, le temps des fêtes n'était pas fini ! La Tam Xarit est une fête musulmane, mais encore une fois tout le monde est de la partie. Les femmes ont préparé le couscous de mil, avec de la viande de poulet et une sauce aux tomates ou aux arachides.
Les familles s'offrent du couscous ; chaque plat arrive avec une petite note : plat offert par Aram, par Dé Siga, par Nogoye, etc ... si bien qu'on s'est ramssés assis autour d'une douzaine de plats de couscous provenant de différentes familles du village. C'était vraiment très bon !
Ensuite les jeunes se sont déguisés et ont couvert leur visage de cendre ... ce qui pour moi évoquait les images de l'Afrique traditionelle, mais je ne sais pas à quel point c'est relié à d'anciennes coutumes. Du coup je me suis retrouvée entourée de petits visages tout blancs !
Les enfants ont fait le tour du village en frappant sur leurs tam tams et en chantant des chansons. Ils se sont arretés à chaque maison, pour demander des gateries : en échange d'une petite démonstration de danse, on leur donne des biscuits, des arachides, du mil, du riz ou des sous.
J'ai demandé à Hariet-mama ce que les enfants faisaient avec le mil et le riz. Elle commente : "dans mon temps, on mettait tout ensemble et on se cuisinait quelque chose de spécial, comme des fatayas. Mais nos enfants connaissent la valeur de l'argent ... ils vont tout vendre, et chacun veut avoir sa part"
C'était un peu comme l'Halloween finalement ... avec les rythmes en plus, parce que une centaine d'enfants qui vargent sur des tam tams, ça s'entend de loin ... et j'ai bien l'impression qu'on va en entendre les échos jusqu'à ce que tout le monde ait défoncé sa peau de mouton ... hé hé !
Bin non, le temps des fêtes n'était pas fini ! La Tam Xarit est une fête musulmane, mais encore une fois tout le monde est de la partie. Les femmes ont préparé le couscous de mil, avec de la viande de poulet et une sauce aux tomates ou aux arachides.
Les familles s'offrent du couscous ; chaque plat arrive avec une petite note : plat offert par Aram, par Dé Siga, par Nogoye, etc ... si bien qu'on s'est ramssés assis autour d'une douzaine de plats de couscous provenant de différentes familles du village. C'était vraiment très bon !
Ensuite les jeunes se sont déguisés et ont couvert leur visage de cendre ... ce qui pour moi évoquait les images de l'Afrique traditionelle, mais je ne sais pas à quel point c'est relié à d'anciennes coutumes. Du coup je me suis retrouvée entourée de petits visages tout blancs !
Les enfants ont fait le tour du village en frappant sur leurs tam tams et en chantant des chansons. Ils se sont arretés à chaque maison, pour demander des gateries : en échange d'une petite démonstration de danse, on leur donne des biscuits, des arachides, du mil, du riz ou des sous.
J'ai demandé à Hariet-mama ce que les enfants faisaient avec le mil et le riz. Elle commente : "dans mon temps, on mettait tout ensemble et on se cuisinait quelque chose de spécial, comme des fatayas. Mais nos enfants connaissent la valeur de l'argent ... ils vont tout vendre, et chacun veut avoir sa part"
C'était un peu comme l'Halloween finalement ... avec les rythmes en plus, parce que une centaine d'enfants qui vargent sur des tam tams, ça s'entend de loin ... et j'ai bien l'impression qu'on va en entendre les échos jusqu'à ce que tout le monde ait défoncé sa peau de mouton ... hé hé !
jeudi 10 janvier 2008
Quand je vais au marché ...
ça parle fort, ça sent fort, c'est plein de vie ... j'adore le marché de Tivaouane !
C'est juste assez grand pour moi, et maintenant les gens me reconnaissent, la "toubab sérère" qui achète juste des clémentines et des bananes, et qui repasse plein de fois juste pour regarder ...
Pour les aliments, c'est l'abondance, mais il n'y a pas tellement de variété. Il y a toujours tout ce qu'il faut pour préparer un bon gros Tiep bou Diene (riz au poisson, le plat national). Les femmes se bousculent dans les allées avec une chaudière ou un panier sous le bras. Elles choisissent le poisson frais, les oignons; les aubergines, le bissap, les carottes, le gombo, les patates, le manioc, les piments, le navet ... tout ça va finir dans la marmitte pour le repas du midi.
Je suis souvent sceptique quant aux technique de ventes (c'est culturel, j'imagine). "Psssssss, toubab ! viens m'acheter ci ! Hé ! Hé ! toubab ! viens m'achter ça !" Les gens ont toujours l'air de savoir mieux que moi ce dont j'ai besoin ... kossé tu veux que je fasse avec in gros poisson pas encore vidé ou des bracelets fluo en plastique ??? à la Korité, une vendeuse m'a lancé un poulet vivant en pleine face ; comme argument de vente j'ai déjà vu mieux ...
On peut vraiment trouver de tout au marché de Tivaouane : des nouveaux cheveux, du pain de singe, des montres, des gougounes, des tissus, des colliers, des bines-bines, des gri-gris, des beignets, des vetements neufs ou usagés, des couches réutilisables (écologique!), des livres, des arachides, des téléphones, des chapelets, du parfum, alouette !!!
Quand je décide d'acheter autre chose que des bananes, je m'informe avant du prix, question de savoir si on me propose un montant raisonnable ou un prix de toubab. Je demande aussi si c'est un produit qu'il faut négocier ... au début je pensais que tout se négociait, et je faisais rire les vendeurs de fruits quand j'essayais de faire baisser les pommes de 50 francs (dans le fond c'est 15 cent ...)
Il y a beaucoup de gens des villages qui viennent vendre leurs produits au marché : arachides, fourrage pour les animaux, etc ... ça me fait toujours plaisir quand ils me reconnaissent (bon, je suis assez facile a reconnaitre ...) et me saluent. J'en profite pour ploguer tous les mots séréres qui me viennent à l'esprit. Ils rient et sont contents, et moi ça me console d'etre nulle en wolof, comme me le rappellent tous les commerçants avec qui j'essaie de négocier ...
Au Sénégal, la langue officielle est le françsais, la langue nationale est le wolof, qui est la langue maternelle de la majotité de la population, et puis il y a les différents dialectes parlés par les autres ethnies, dont le sérére que j'apprends au village. Les jeunes de Téroch parlent donc sérére, mais ils apprennent rapidement le wolof parce qu'ils l'entendent autour, puis ils apprennent le français quand ils commencent l'école. Il y a des mots wolofs dans leur sérére, et des mots français dans leur wolof ... il faudra que je parle de la loi 101, pour voir si ça les fera rigoler.
Pour répondre à la question de maman, la bibite verte c'est un caméléon :o)
C'est juste assez grand pour moi, et maintenant les gens me reconnaissent, la "toubab sérère" qui achète juste des clémentines et des bananes, et qui repasse plein de fois juste pour regarder ...
Pour les aliments, c'est l'abondance, mais il n'y a pas tellement de variété. Il y a toujours tout ce qu'il faut pour préparer un bon gros Tiep bou Diene (riz au poisson, le plat national). Les femmes se bousculent dans les allées avec une chaudière ou un panier sous le bras. Elles choisissent le poisson frais, les oignons; les aubergines, le bissap, les carottes, le gombo, les patates, le manioc, les piments, le navet ... tout ça va finir dans la marmitte pour le repas du midi.
Je suis souvent sceptique quant aux technique de ventes (c'est culturel, j'imagine). "Psssssss, toubab ! viens m'acheter ci ! Hé ! Hé ! toubab ! viens m'achter ça !" Les gens ont toujours l'air de savoir mieux que moi ce dont j'ai besoin ... kossé tu veux que je fasse avec in gros poisson pas encore vidé ou des bracelets fluo en plastique ??? à la Korité, une vendeuse m'a lancé un poulet vivant en pleine face ; comme argument de vente j'ai déjà vu mieux ...
On peut vraiment trouver de tout au marché de Tivaouane : des nouveaux cheveux, du pain de singe, des montres, des gougounes, des tissus, des colliers, des bines-bines, des gri-gris, des beignets, des vetements neufs ou usagés, des couches réutilisables (écologique!), des livres, des arachides, des téléphones, des chapelets, du parfum, alouette !!!
Quand je décide d'acheter autre chose que des bananes, je m'informe avant du prix, question de savoir si on me propose un montant raisonnable ou un prix de toubab. Je demande aussi si c'est un produit qu'il faut négocier ... au début je pensais que tout se négociait, et je faisais rire les vendeurs de fruits quand j'essayais de faire baisser les pommes de 50 francs (dans le fond c'est 15 cent ...)
Il y a beaucoup de gens des villages qui viennent vendre leurs produits au marché : arachides, fourrage pour les animaux, etc ... ça me fait toujours plaisir quand ils me reconnaissent (bon, je suis assez facile a reconnaitre ...) et me saluent. J'en profite pour ploguer tous les mots séréres qui me viennent à l'esprit. Ils rient et sont contents, et moi ça me console d'etre nulle en wolof, comme me le rappellent tous les commerçants avec qui j'essaie de négocier ...
Au Sénégal, la langue officielle est le françsais, la langue nationale est le wolof, qui est la langue maternelle de la majotité de la population, et puis il y a les différents dialectes parlés par les autres ethnies, dont le sérére que j'apprends au village. Les jeunes de Téroch parlent donc sérére, mais ils apprennent rapidement le wolof parce qu'ils l'entendent autour, puis ils apprennent le français quand ils commencent l'école. Il y a des mots wolofs dans leur sérére, et des mots français dans leur wolof ... il faudra que je parle de la loi 101, pour voir si ça les fera rigoler.
Pour répondre à la question de maman, la bibite verte c'est un caméléon :o)
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